Ni pour ni contre, bien au contraire !

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Il existait dans notre pays deux courants politiques affins mais distincts. Les radicaux et les libéraux étaient, au départ, adeptes du libéralisme, mais vite un clivage s’établit quant au rôle et l’importance de l’État dans la vie politique, en particulier la subsidiarité, pierre maîtresse d’une confédération crée « d’en-bas ». Les libéraux, plus cérébraux et moins populistes, donc moins populaires, se cantonnèrent, au sens propre et figuré, à Genève, Lausanne, Neuchâtel et Bâle-Ville. Dans l’éventail politique ils représentaient néanmoins un courant de pensée exigeant de la part de personnes libres qu’elles se comportent de manière responsable et refusant l’engeance du centralisme bureaucratique. De grands entrepreneurs suisse-allemands et de sages paternalistes ruraux vaudois, les radicaux ont évolué vers une sociale démocratie qui ne se distingue des démo-chrétiens et des socialistes que par une légère différence de position du curseur pour effectuer l’arrosage redistributif. L’habitude du pouvoir les relégua dans la complaisance et dans un électoralisme bon teint dans lequel plus personne ne se reconnaît. La décrépitude électorale se poursuivant, ces deux partis pensèrent utile de fusionner, ce qu’ils firent en 2009 et ne fut pas trop couronné du succès espéré (passant de 2007 à 2015 de 35 sièges au Conseil national à 33, et de 12 Conseillers aux États à 13), signe que la cavalerie manque singulièrement de pétrole.

Le parti fusionné et mal nommé libéral-radical, ou pire FDP.Die Liberalen ce qui est incompréhensible, n’a plus de ligne mais un seul point de rassemblement, celui des intérêts particuliers de ses membres. Les positions publiées par son département de communication seraient parfaites si elles correspondaient à la réalité de son fonctionnement. Sitôt que surgit une question de fond –comment vivre avec l’Union Européenne, sommes-nous les bourreaux du climat, interdire une technologie ou non (atome, génétique), flux migratoires, énergie, taxes d’incitation– les mésententes sont plus que criantes et se tranchent par le noyage du poisson. Les vertus du fédéralisme n’ont plus trop d’importances car une fois à Berne c’est « l’étatisme pragmatique » qui domine, épicé de la défense d’intérêts très particuliers et souvent divergents, seul le bout de gras ayant de l’importance. Ne parlez plus d’idées, c’est trop compliqué ! L’UDC/SVP se positionne par ici ? vite mettons-nous par-là, loin de leurs postillons afin de ne pas se faire contaminer. Les centralistes soviétisants de couleur pastèque imposent-ils leur crédo ? soyons fair avec eux, il en va de la concordance. À ce régime-là il n’est pas étonnant que l’échine dorsale des pères fondateurs ait régressé de manière antiévolutionniste vers le mollusque mou. La NZZ n’est plus un analyste rigoureux et solide, Le Temps a tué ses pères et refusé leur héritage, il n’y a plus de presse libérale dans le pays.

Il faudrait que ce parti amorphe éclate pour former d’une part le PCS, Parti Conformiste Suisse, dont le symbole serait la girouette exposée aux vents des sondages d’opinion, et pour que se constitue un mouvement soutenant des thèses libérant les personnes face au collectivisme, celles qui responsabilisent tout en offrant respect et protection à ceux qui en ont besoin. Il ne serait pas impossible que des libres penseurs de l’UDC/SVP (oui oui, il y en a, libres et aussi penseurs) ou du centre social-libéral-démocrate y trouvent aussi un havre de raison.

Ose-je rêver ! ?

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